Les constructions écologiques peuvent améliorer la valeur des biens de 10 à 25 % selon certains labels, suscitent l’intérêt d’un public sensible aux enjeux environnementaux, et influencent de plus en plus les décisions d’achat. Les réglementations récentes encouragent cette dynamique.
Les bases des constructions écologiques
La construction écologique, également appelée éco-construction, se développe progressivement dans le marché immobilier de Rhône-Alpes. Elle vise à limiter l’impact environnemental du secteur immobilier, en particulier en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Plusieurs leviers sont mobilisés à cette fin :
- Préférence pour les matériaux biosourcés comme le bois local, le chanvre ou la ouate de cellulose, appréciés pour leur impact environnemental plus modéré.
- Utilisation de techniques d’isolation thermique favorisant les solutions à faible énergie grise.
- Déploiement de panneaux solaires ou de systèmes de géothermie afin de produire une énergie moins dépendante des sources classiques.
- Application du concept de maison passive, limitant les besoins énergétiques grâce à une conception adaptée au climat et à une excellente isolation.
- Mise en œuvre de solutions pour la récupération d’eau de pluie et d’équipements connectés pour une meilleure gestion des ressources.
Dans la région Rhône-Alpes, différentes initiatives soutiennent la construction orientée vers la réduction d’impact environnemental. De nombreux projets adoptent la certification HQE ou d’autres standards reconnus pour leur rigueur en matière d’efficacité énergétique. Ces approches visent à diminuer la consommation énergétique, réduire les déchets, et à offrir un espace de vie plus adapté aux attentes contemporaines.
Pour en apprendre davantage et découvrir des exemples concrets, une vidéo a été mise en ligne concernant les constructions écologiques :
Quel impact économique pour les constructions écologiques ?
Adopter une approche plus respectueuse de l’environnement dans la construction implique souvent un investissement initial supérieur de l’ordre de 10 à 20 % par rapport aux projets standard. Ce surcoût peut néanmoins être compensé sur plusieurs années par divers avantages :
- Réduction des dépenses énergétiques grâce à une isolation optimisée, à l’utilisation de pompes à chaleur ou à des systèmes de régulation connectés.
- Revalorisation potentielle du bien : il a été observé que certains logements certifiés écologiques sont vendus à un tarif majoré pouvant atteindre 25 %, pour un retour sur investissement évalué sur une période de 7 à 10 ans.
- Meilleure attractivité sur le marché locatif ou lors de la revente, compte tenu d’une demande croissante pour ces types de biens.
Différents dispositifs publics (MaPrimeRénov’, crédits d’impôt, aides locales) viennent alléger la différence de coût à l’achat. Par ailleurs, le diagnostic de performance énergétique (DPE) prend aujourd’hui une place centrale dans les processus d’achat et de revente, impactant les estimations de valeur en fonction de l’efficacité globale du bien et du respect des critères environnementaux.
Comparer : bâtiments classiques et écologiques
| Critère | Bâtiment traditionnel | Bâtiment écologique |
|---|---|---|
| Coût au m² (en moyenne) | 3 000 € | 3 450 € (+15 %) |
| Délai moyen de vente | 9 mois | 5 mois |
| Avantage écologique estimé | Non applicable | Jusqu’à 30 % |
| Taux de vacance locative | 8 % | 3 % |
Ce tableau donne un aperçu des différences observées en Rhône-Alpes. Les habitations écologiques ont tendance à se vendre plus rapidement. Elles bénéficient d’une valorisation estimée plus favorable sur le marché et suscitent un intérêt renforcé auprès des locataires.
Orientation des politiques urbaines
Les autorités locales de Rhône-Alpes participent activement au développement des constructions intégrant des considérations environnementales. Le cadre réglementaire mis à jour récemment (RE2020, généralisation du DPE, dispositifs fiscaux) encourage à choisir des constructions à faible impact carbone et plus économes en énergie.
Les projets d’aménagement urbain prennent désormais souvent en compte l’intégration de bâtiments à ossature bois, une diversité d’usages sur un même site, et l’incorporation de technologies pour une gestion plus fine de la consommation. Des soutiens publics, un allègement des procédures pour les projets certifiés, et une valorisation de l’évaluation environnementale lors de l’estimation de la valeur viennent appuyer cette transition.
Depuis que nos programmes sont certifiés en BEPOS (Bâtiment à Énergie Positive), nous avons constaté une hausse notable des réservations préalables. Nos clients se disent disposés à intégrer un supplément tarifaire allant jusqu’à 12 % pour des logements écologiquement avancés, avec pour motivation des économies futures sur les factures et une perspective de valorisation à moyen terme du bien.
Ce type de retour reflète un intérêt croissant pour les logements plus sobres en énergie. Ce sont notamment les primo-accédants, familles, retraités actifs et investisseurs à la recherche de placements stables qui se tournent vers ce type de projets dans le marché local.
Initiatives concrètes pour les particuliers et professionnels
Dans la région, plusieurs entreprises et particuliers adaptent leurs actions afin de favoriser l’intégration de la construction environnementale à leurs projets :
- Utilisation privilégiée de matériaux ayant un cycle de vie plus sobre, et recours à des fournisseurs régionaux pour limiter le transport.
- Recours à un audit énergétique pour identifier les postes les plus consommateurs et planifier les rénovations en conséquence.
- Déploiement progressif de dispositifs de domotique permettant une régulation plus fine des consommations d’énergie.
- Choix de systèmes ciblant une réduction significative de la dépendance à l’énergie fossile, tels que les pompes à chaleur ou la géothermie.
- Recherche de labels environnementaux comme HQE, BREEAM ou Passive House, considérés comme des indicateurs de qualité et de fiabilité sur le marché.
Les avancées technologiques permettent l’émergence de modèles alternatifs tels que des bâtiments contribuant à leur propre production d’énergie, des habitations connectées ou des ensembles résidentiels à énergie positive. Ces orientations bénéficient d’un appui institutionnel et répondent à des attentes renforcées des usagers.
Oui, souvent. Grâce à des aides diverses, à des factures énergétiques réduites et à une meilleure estimation à la revente, le montant initialement plus élevé est fréquemment absorbé en moins d’une décennie. Les logements labellisés HQE, LEED ou Passive House montrent parfois une rentabilité supérieure aux biens traditionnels.
Il est recommandé de privilégier les constructions disposant d’une certification reconnue et de consulter attentivement le diagnostic de performance énergétique. Les éléments tels que la provenance et le cycle de vie des matériaux, la gestion des ressources et la consommation énergétique globale sont aussi importants à analyser.
Synthèse
Le marché immobilier en Rhône-Alpes connaît une transformation ponctuée par l’émergence de projets plus attentifs à leur impact sur l’environnement. Sensibilisation accrue, normes techniques plus exigeantes, et volonté d’optimiser les ressources poussent les acteurs du secteur à adapter leurs pratiques. Cette évolution ouvre des perspectives nouvelles et encourage une approche plus en accord avec les priorités actuelles en matière de cadre de vie et de respect de l’environnement. S’engager dans cette voie permet non seulement de renforcer la valeur de son bien immobilier, mais également de participer à un tissu urbain plus durable.
Sources de l’article
- https://www.ecologie.gouv.fr/
- https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/construction-renovation-et-reglementation-du-batiment